Le numérique à l’école aide-t-il les élèves à progresser?

Voila un sujet qui m'interesse beaucoup. Pensez vous que l'utilisation accrue des technologies numériques aident les élèves à progresser ?
Que pensez vous des phrases du type : "rien ne sert d'apprendre à écrire correctement, au stylo plume, sur des lignes, maintenant que tout le monde écrit sur un clavier" ?

Un article pour débroussailler :
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Premier constat le stylo plume a disparu depuis des décennies.
Dire pour autant que le problème de l'écriture ne se pose pas parce qu'on écrit aujourd'hui beaucoup plus souvent sur un clavier qu'à la main me semble une ânerie.
Ce n'est pas parce qu'on écrit sur un clavier qu'on écrit correctement.

Sur le fond il me semble évident que l'apprentissage du numérique est une nécessité.
Le problème souligné par l'article dont tu nous donnes le lien, Guizmo, c'est que les enseignants ne sont pas formés au numérique, et donc, a fortiori, à son enseignement.

Deuxième problème je pense, c'est que le numérique, internet en particulier, permet de trouver les réponses à beaucoup de question, à condition de savoir chercher et d'avoir un esprit suffisament critique pour faire la différence entre une affirmation gratuite, une opinion non étayée, et une réalité éventuellement scientifique.

Je rejoinds Clause pour le fait que les enseignants ne sont pas assez formés à ce sujet pour quele numérique soit pleinement intégré.
Pour ce qui est du stylo plume, il a disparu, et crois moi, en tant que gaucher, j'en suis pas mécontent.

le numérique, en tant qu’auxiliaire de l'enseignant est intéressant, mais il ne résout pas tous les problèmes.. en particulier , celui de la discipline en classe.

Un jour d'inspection, mon second fils, alors jeune enseignant en physique, avait inclus dans sa leçon l'utilisation des tablettes, avec indication d'un site spécifique, qui apportait des éclairages intéressants sur le cours.

Il s'est rendu compte que certains élèves (à Saint Ouen ou Saint Denis, ou La Courneuve, je ne sais plus, mais banlieue parisienne..) naviguaient "ailleurs". Et là, en pleine inspection, il a choisi de modifier son cours , et leur a fait éteindre les tablettes... l'Inspecteur l'a ensuite approuvé, mais dans ce cas précis, les tablettes ne lui ont pas facilité les choses!

A mon avis, c'est essentiel de savoir manier le stylo, le papier, le livre, avant d'apprendre à se servir des outils numériques. Sauf à former des manchots, totalement perdus une fois l'électricité débranchée. Et l'écriture permet aussi de réfléchir différemment qu'avec le clavier, de structurer, de construire.

Sinon, j'ai parfois un peu le sentiment que pour les décideurs en matière d'éducation (politiciens notamment), il s'agit de gadget qu'il faut absolument introduire pour faire "connecté", pour "préparer les enfants au monde du travail", pour avoir un bon "ranking". Mais il s'agit d'outils qu'ils ne comprennent pas vraiment eux-même. Il est donc difficile de déterminer comment les utiliser au mieux, et comment les enseigner.

J'aurais tendance à partager l'avis de Notamment, notamment (c'est amusant) parce que l'enfant qui est surexposé au numérique (chez lui, à l'école, sur lui...) s'expose effectivement à une dépendance à ce moyen qui risque de dépasser les limites du raisonnable. Cela dit, c'est un point de vue, Claude n'a pas tort non plus lorsqu'il évoque la nécessité d'intégrer ses technologies, c'est une question complexe.

Bonsoir à ts.
Nouvelle inscrite sur le forum je suis également ds l enseignement.
 Cette promotion du tout numérique me semble un leurre. 
Tt le monde sait que l apprentissage et la mémorisation passe parle stylo, le bras et le cerveau.
Les "rois" de la silicon valley envoient leurs enfants ds des écoles à l apprentissage bien tradi et loin des ordi.
Il y a envirob 3 ans j ai assisté ds les Yvelines à une sorte de grand messe du numérique pr l éduc nat, avec en maitre ceremonie le journaleux David Abiker pr ns démontrer l indispensabilité du numérique. Et en caution psy Serge Tisseron.
Ne pas oublier aussi le marché financier offert à Samsumg.
Bref l écoeurement total pr moi. L impression d etre manipulée.
Le power point, la mise en page deviennent des " compétences " sur lesquelles st jugés les élèves.
 J estime que cette mise en avant du numérique c est la forme au détriment du fond.
Bon courage Guizmo

bonsoir toutes et tous

je ne suis pas un professionnel de l'enseignement, alors ne m'en veuillez pas si ma réaction sonne café du commerce.

j'ai le sentiment que si les politiques vantent et survendent le numérique, c'est parce que c'est dans l'air du temps "ludique" :  il est désormais impensable de demander à nos chères têtes blondes le moindre effort qui ne soit immédiatement ponctué de plaisirs . Cela en fera de bonnes recrues dociles droguées au panem et circenses généralisé dans la société d'aujourd'hui, le médiatique, la sensiblerie bisounours/chatons de facebook....bon j'arrête

Ce n est pas du tout " café du commerce " mais du bon sens.
Les notions d efforts, de surmonter les difficultés, de prendre sur soi tendent à disparaitre.
La culture telerealité gagne du terrain et le "je fais ce que je veux" devient la norme.
Le ludique ss doute indispensable pr des touts petits s applique aux collégiens.
Et oui apprendre à lire est difficile, chiant mais quel plaisir de lire un bon roman oi un essai.
Oui, le solfège appris enfant est aride, austère mais quelle récompense pr soi et quelle découverte de déchiffrer au piano des morceaux.
En somme on n a rien sans rien.
Je crois que l immediateté du clic sur google pr obtenir une info à changer, reformater les jeunes cervelles!

Je vous trouve un peu catégorique dans votre condamnation du numérique à l'école.
D'abord je trouve très hâtive l'assimilation que vous semblez d'accord pour faire entre numérique et ludique.
Je crois personnellement indispensable l'apprentissage du numérique parce que c'est une telle révolution dans nos méthodes d'apprentissage et je dirai de culture, que ce serait une aberration de l'ignorer.
Oui c'est une révolution, et la façon dont nous pouvons accéder à la connaissance a fait un bond incroyable depuis l'apparition d'internet.
J'ai, chez moi, l'encyclopédie Universalis en 32 volumes ( ou 36, je ne sais plus ) Cela fait plus de dix ans que je ne l'ai pas ouverte, parce que, quand j'ai besoin d'une information, je la cherche sur internet, et cela, c'est irréversible.

Alors oui, il faut garder certains enseignements traditionnels, apprendre les bases de la lecture, de l'écriture, du calcul, qui sont nécessaires à la construction mentale de chacun, mais ignorer la révolution du numérique serait parfaitement idiot, je crois.

Pour compléter ce qui a été écrit, il faut savoir qu'il est extrêmement difficile de gérer une classe de 30 élèves dans une salle informatique de collège. Le problème majeur est que les élèves sont très loin de maîtriser l'outil, ne serait-ce que s'identifier sur le réseau ! N'écoutant pas toujours les consignes, ils sont très vite bloqués : "M'sieur, ça ne marche pas !"
Je ne parle même pas d'aller sauvegarder sa production au bon endroit sur le bon lecteur du réseau.
Ce qui est commode, en revanche, c'est de pouvoir leur envoyer des documents chez eux comme des compléments de cours ou des liens à visiter.

J avoue que la tempérance n est pas ma qualité première. Je ss juste en colère de voir que le numérique devient LE chantier prioritaire de l ecole. Le nbre d enfants incapable de lire correctement et d écrire correctement me sidère. C est un des plus gros manquement de l ecole. Au collège c est trèsdifficile d y remédier si la marche est manquée au collège.
Cpdt d accord avec Claude pr l accès aux savoirs. Le numérique a ss doute démocratiser ce domaine.

En tant que complément d'enseignement, le numérique est irremplaçable.  L'usage du tableau numérique pour fixer l'attention, animer, compléter l'information orale est un plus extraordinaire. 
Son usage conduit à découper la leçon en séquences, à lui donner une forte cohérence.
C'est exactement la méthode à privilégier si l'on veut que chaque élève, même le moins doué pour la théorie, puisse retenir une leçon. 
L'outil informatique doit rester un outil, au service de la leçon,  et non l'inverse.

Alboni a écrit:
Cpdt d accord avec Claude pr l accès aux savoirs. Le numérique a ss doute démocratiser ce domaine.

Je ne sais pas si c'est une démocratisation.
En revanche, ce que je crois c'est que c'est un mode d'aquisition du savoir qui tranche résolument avec le modes d'aquisition traditionnels.
Autrefois il s'agissait d'accumuler des connaissances, aujourd'hui il s'agit d'apprendre à trouver ces connaissances quand on en a besoin.

trouver quand on a besoin c'est pas mal.

mais un des défis de demain c'est que beaucoup aient envie de trouver...et là on est en opposition avec ceux qui veulent fourguer des solutions toutes faites pour nous endormir.

c'est un des éléments que la plupart des maçons ont en commun, alors que c'est une minorité parmi les non-maçons :  une quête personnelle...qui est une des dernières barrières de la liberté....bon j'espère que je ne fais pas trop dans le lyrique, mais j'y crois.

A titre personnel je suis juste étonnée de la poudre aux yeux qu est ce numérique.
Equiper ts les élèves d une tablette comme l avait suggeré notre gouvernement. Pourquoi ?? Et si elle tombe en panne ? On fait quoi ?
D accord avec Anne Sélene pr le tableau numérique pr rendre un cours plus attirant, moins austère .
Apprendre à trouver des connaissances prend déjà un tps fou.
Je vs assure que la plupart des élèves maitrisent mieux l ordi que moi, mais n ont pas la maturité ni le recul pr traiter les infos, les synthétiser.
La bataille et la priorite de l éduc nat doit être ailleurs

Il est certain que présenter le numérique, la tablette au JT est de suite plus " vendeur" et plus moderne pr le Ministère .
Je déplore juste le nombre de gamins laissés sur le carreau alors que des millions pourraient être mieux employés.

C'est vrai que les enfants maîtrisent, instinctivement, bien mieux les ordis, tablettes et autres iphones, que les adultes.
Ils manquent de maturité et de recul, certes, mais n'est ce pas justement là le rôle des enseignants que de les aider à les acquérir ?

Tu as des arguments assez étranges parfois, Alboni.
Est ce un argument pour ne pas fournir de tablette que de dire "et si elle tombe en panne" ?

Claude St Malo a écrit:C'est vrai que les enfants maîtrisent, instinctivement, bien mieux les ordis, tablettes et autres iphones, que les adultes.

Il faut savoir ce qu'on entend par là. La maîtrise est toute relative : pour jouer ou utiliser les touiteures, fessboucs et autres réseaux sociaux, ok, les "vieux" sont largement battus. Mais pour s'en servir pour travailler, ne serait-ce que pour envoyer un email ou effectuer une recherche correctement, c'est moins évident. À tel point que je ne demande plus à mes élèves de préparer des exposés, ayant trop subi d'articles wiki imprimés tel quels.

Juste un exemple qui vient un  peu à l'encontre de ce que tu dis.
Je cherchais à entrer des coordonnées ( latitude longitude ) dans mon GPS et j'étais comme une poule qui a trouvé un couteau.
A ce moment là mon petit fils devait avoir dix ans.
En un clin d'oeil il a trouvé le truc alors que je ramais depuis des heuers.

Je te trouve bien pessimiste Alboni, oui les ados utilisent l'ordi ou la tablette pour jouer, mais ils savent aussi l'utiliser pour des choses plus constructives, c'est du moins ce que je vois avec mes petits enfants.

Les pages Wikipedia recopiées ?
On voit ça aussi parfois en loge ... Alors ce n'est pas l'apanage des "gamins " ( étrange, TOUS les membres de l'Education Nationale appellent les enfants des "gamins" et n'utilisent pratiquement jamais le mot "enfant", c'est très révélateur. )
Je crois très sincèrement que le rôle des enseignants c'est d'apprendre aux enfants à utiliser les moyens à leur disposition, et certainement pas d'en arriver à supprimer les exposés au prétexte qu'ils vont faire un copié/collé de pages de wikipedia.

Claude St Malo a écrit:Je crois très sincèrement que le rôle des enseignants c'est d'apprendre aux enfants à utiliser les moyens à leur disposition, et certainement pas d'en arriver à supprimer les exposés au prétexte qu'ils vont faire un copié/collé de pages de wikipedia.

Tu as bien raison.

Bien évidemment et bien heureusement d ailleurs , on ne peut pas aller contre la marche du temps et l accès au numérique .

Je m etonne juste des priorités des instances supérieures de l éducation.

Après le mot "gamin" est affectueux dans ma bouche-ah! Le sens des mots et leurs perceptions.
Si tu connais un peu le Sud Ouest il y a aussi l expression "les drôles" qui est dans la même veine.l 

Eduquer un ado au discernement est très difficile et demande du tps pr l enseignant , chose dont il ne dispose pas tjrs en classe; je comprends Mélophile.

@Alboni, petite requête d'un vieux con amoureux de la langue française.
Pourrais tu écrire des mots complets et ne pas utiliser tjrs à la place de toujours, ou pr à la place de pour, etc ... ?

Que le mot "gamin" soit affectueux, je l'entends et n'en doutes pas, mais néanmoins il serait peut-être intéressant que tu te penches un peu, ainsi que tes collègues, sur l'étymologie de ce mot et son sens premier.

Claude St Malo, es tu prof ?, professeur pardon !
Je me doutais que , sous peu , j allais avoir une remarque sur les abréviations
Mais je peux faire mieux encore et bien plus affreux:: utiliser Lol, mdr ou ok ou mettre une pléïade de smileys
.ou encore truffer mes phrases de fautes.
Je prends ta demande en considération quand même et m efforcerai de les éviter- je tape sur on téléphone portable et l ergonomie n est pas fameuse, c est donc la raison de ces abréviations -

le numérique permet de bien fliquer les gens, élèves compris :

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Je ne vois pas bien le rapport entre le numérique et cette étrange histoire